L’ adblock est le phénomène par lequel les internautes utilisent un logiciel appelé ‘’adblocker’’ pour empêcher l’affichage de publicités sur les sites et pages web qu’ils visitent.
Ce système est apparu à la fin des années 1990. Il s’est fortement développé depuis 2010 pour atteindre un taux d’usage souvent estimé 30% des internautes en 2016.
Le développement du ad-blocking fait face à une augmentation de la pression et surtout de l’intrusivité publicitaire sur Internet. C’est une menace pour les revenus publicitaires des sites éditeurs qui prennent des mesures anti-blocker. Ces mêmes sites peuvent développer des formats natifs plus difficilement filtrables.
On désigne par ad-blockers ou logiciel de filtrage publicitaire un logiciel offrant la possibilité aux internautes de bloquer l’affichage de publicités sur les différents sites web qu’ils visitent, que ce soit des bandeaux ou des liens sponsorisés.
Pour plusieurs spécialistes, les ad-blockers constituent une menace pour les revenus publicitaires des éditeurs, mais sont considérés par les utilisateurs comme une réponse au caractère jugé intrusif de la publicité sur Internet. Pour ces derniers, le blocage des publicités est justifié car elles sont jugées intempestives, intrusives ou sans valeur ajoutée.
Le logiciel le plus connu de nos jours est « Ad Block Plus » de l’éditeur allemand « Eyeo », qui s’installe sous forme de plugin au sein du navigateur de l’internaute ou sous forme d’application sur un smartphone.
Les ad blockers fonctionnent de la façon suivante : ils analysent le code source de la page avant son affichage et détectent les tags et scripts des principales régies publicitaires et suppriment la portion de code concernée, donc ce n’est pas restituée à l’écran. Ils peuvent donc être également utiles dans certains cas pour accélérer la navigation. Et économiser de la bande passante en supprimant le téléchargement des contenus publicitaires (souvent composé d’images).
On peut classer les adblockers en deux types :
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Ils peuvent être des modules d’extension ajoutés au navigateur Internet de l’utilisateur.
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Ou des logiciels intégrés à la “box” proposée par certains fournisseurs d’accès comme Free.
Face à ce phénomène de plus en plus croissant, les marques ont intérêt à proposer aux internautes des formats publicitaires adaptés (comme la vidéo) à valeur ajoutée car ils intéressent les internautes.
Quelques chiffres selon PageFair :
La part de marché des ad blockers est très variable selon les pays. On estime aujourd’hui la part des internautes mondiaux qui utilisent des bloqueurs de pub à 25%.
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615 millions d’appareils utilisent maintenant ad block
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11% de la population Internet mondiale bloque les publicités sur le web
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L’installation d’un ad block a augmenté de 30% à l’échelle mondiale en 2016
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L’usage de l’ad block mobile a augmenté de 108 millions pour atteindre 380 millions d’appareils.
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L’utilisation de l’ad block Desktop a augmenté de 34 millions pour atteindre 236 millions d’appareils
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74% des utilisateurs ad block américains disent quitter les sites avec des murs ad block
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77% des utilisateurs d’ad block américains acceptent de voir certains formats d’annonces
Selon 2 études IPSOS pour l’IAB FRance (du 9 Mars 2016 mis à jour en Novembre 2016) on peut voir que la progression d’utilisation est constante.
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Utilisation globale des adblock par les français: 30% -> 36% soit 20% en plus en quelques mois.
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16-24 ans: 53% -> 55%
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25-34 ans: 39% -> 45%
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35-49 ans: 28% -> 33%
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50-59 ans: 26% -> 31%
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60 ans et +: 20% -> 26%