Cashback: Pourquoi son autorisation inquiète les banques ?

L’autorisation du cashback en France, initialement prévu le 13 janvier 2018 n’aurait finalement pas eu lieu. Car toutes les modalités n’ont pas été précisées entre le ministère de l’économie et les principaux acteurs ( commerçants et banques), pour rendre cette directive opérationnelle.

Dans un article précédent intitulé, le cashback sera-t-il autorisé en France dès janvier 2018 ? Nous avons signalé l’inquiétude des banques par rapport à une directive européenne instituant le cashback.

Cette directive a pour objectif d’autoriser le cashback en France. C’est-à-dire, donner la possibilité aux commerçants de fournir des espèces à leurs clients lors d’un paiement par carte bancaire.

Cette mesure communément appelée ‘’cashback’’ ou encore échange de monnaie contre paiement par carte bancaire, permettra à un client de retirer jusqu’à 60 euros en liquide chez un commerçant.

 

Qui sont les gagnants du Cashback ?

En premier lieu, les grands gagnants d’une telle directive restent les commerçants. Ils sont très favorables à cette directive et qui leur permettront de réduire par exemple les transports de fonds et donc limiter les risques d’attaques.

Pour les banques, ce service de paiement pénalisera les distributeurs de billets, dont l’installation met longtemps à être amortie. Selon Les Echos :

« Les établissements bancaires français, qui détiennent un parc de près de 56.000 distributeurs de billets, s’inquiètent de leur rentabilité ».

 

En effet, un automate coûte en effet plusieurs dizaines de milliers d’euros. Son amortissement s’étend sur une dizaine d’années.

La problématique réside au niveau de l’application de cette directive en France. Car elle doit être étudiée par le ministère de l’économie, qui doit mettre en place des plafonds de retrait.
Quant aux commerçants, une mise à jour des systèmes informatiques sera nécessaire pour distinguer un paiement à une demande de cashback.

En outre, l’entrée en vigueur de cette directive en France risque de prendre plus de temps que prévu. Car les discussions sont en cours pour définir les modalités d’application de ce service de paiement.

D’après Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France sur le site de la chaine d’information LCI:  « rien n’a été défini pour l’application de la directive, tout est encore à définir. “Il reste à traiter la question du logiciel de caisse.

Lorsque vous payez 40 euros et demandez 20 euros en liquide, comment doit-on comptabiliser ces 20 euros ? Car ils ne peuvent pas entrer dans le chiffre d’affaires du commerçant…. Nous devons aussi réfléchir aux équipements nécessaires, nous devons nous assurer que le cadre mis en place sera sain et ne donne pas lieu à des abus” explique-t-on à Bercy. “Il faut déterminer un cadre juridique, et désigner un ou des fournisseurs de moyens techniques.”

 

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M.Souare