De quoi parle-t-on quand on évoque le crowdfunding ?
C’est un terme anglais désignant une technique de financement participatif en français ou encore socio financement au Canada.
D’une manière générale, le crowdfunding est défini comme un ensemble de techniques et méthodes pour lever des fonds, afin de réaliser un projet.
Le concept se développe en 2006. Il permettait à l’origine de financer des projets culturels comme les films.
Son principe repose sur le fait, qu’un nombre d’individus participent à l’élaboration, en termes économiques et financiers d’un projet.
Cette pratique a connu un grand succès grâce au développement des réseaux sociaux. Elle se fait essentiellement sur internet. Ceci explique que son développement soit intimement lié à la révolution des nouvelles technologies.
En effet, le crowdfunding est réglementé en France, depuis le 1er octobre 2014. Puis un décret entré en vigueur en octobre 2016 a modifié les plafonds et a instauré les minibons.
Cette activité est soumise à la réglementation bancaire et financière. C’est pourquoi les transactions qui en découlent se font principalement auprès d’organismes agrées. Ces dernières reçoivent des fonds sur un compte ouvert pour l’appel au projet.
L’exemple de type de financement, le plus récent est la campagne de crowdfunding lancée pour financer les frais de justice de Tariq Ramadan. Plus de 74 000 euros avaient été récoltés auprès de près de 1 500 donateurs anonyme.
En France, ce type de financement a connu une forte progression ces dernières années. De plus en plus d’individus utilisent ce modèle de financement participatif.
Par ailleurs, ces financements sont gérés par une multitude de plateformes. Une plateforme de crowdfunding est un espace numérique pour réunir des porteurs de projets et des donateurs, particuliers ou entreprises, qui souhaitent s’engager en soutenant un projet qui les touche.
De nos jours, plusieurs plateformes ont émergées, dont les plus connues sont :
Les plateformes de financement avec prise de participation : Capital, Kiosktoinvest, Particeep, Smartangels, Sowefund, SparkUp, Wiseed.
Les dons: Babeldoor, Kisskissbankbank, Ulule.
Les plateformes de prêt : Babyloan, Hello merci, Indiegogo, Unilend.
Celles proposants les 3 modèles : Finple, U’start Me.
Le crowdfunding se fait sous plusieurs formes :
Les dons (don sans contrepartie, don avec contrepartie), la récompense, le prêt ou crowdlending, l’investissement en capital ou equity, la production communautaire, le microcrédit ou microcrédit solidaire, peer-to-peer lending ou prêt participatif.
Les avantages du crowdfunding pour une entreprise :
Selon Crowd Lending.fr, ce financement participatif à deux avantages principaux :
- D’une part, il permet de financer un projet en se passant des banques et dans des délais relativement courts pour les petits projets.
- D’autre part, cette stratégie de collaboration communautaire, au-delà de la simple participation financière, permet de fédérer et se faire entourer pour accompagner son projet, ce qui est idéal pour des associations ou jeunes créateurs d’entreprises.
Cette pratique s’appuie sur un critère autre que la simple recherche du profit (comme le ferait une banque) : on a ici une relation de personne physique à personne physique, d’où cette désintermédiation avec les banques et acteurs traditionnels de financement.
Enfin le crowdfunding permet indirectement de réaliser une étude de marché. En effet les donateurs ou prêteurs peuvent donner leur opinion sur le projet. Si la campagne de « levée de fonds » échoue, il conviendra de déterminer pourquoi et d’en tirer les leçons. Si elle réussit, les participants deviendront de véritables ambassadeurs.
Cependant, le crowdfunding présente aussi des inconvénients, tels le coût non négligeable relatif aux commissions pouvant atteindre 4 à 12 % du financement obtenu.
Le crowdfunding en quelques chiffres :
Selon les chiffres de wikipédia : Xerfi évalue à 1,6 milliard de dollars le poids du financement participatif au États-Unis et environ 945 millions d’euros en Europe. En France, les montants levés par le financement participatif en 2014 atteignent 152 millions d’euros, soit près de deux fois plus qu’en 2013. Plus précisément, 88,4 millions d’euros levés en prêts, 38,2 millions en don et 25,4 millions en equity crowdfunding.
Pour aller plus loin: “Blockchain : technique de stockage des informations”